samedi 9 août 2014

Noyer la mouche



Des expressions avec les mot "mouche", il y en a plein :
  • Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
  • Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.
  • Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression.
  • Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Entendre une mouche voler : avoir du silence.
  • Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
Sans oublier :
  • Enculer les mouches : se perdre dans des détails inutiles,
qui est grossier. 

Aucune d'entre elles ne me convenait. Pourtant, des mouches, il y en a des dizaines dans ma cuisine, petites, brunes ou rousses et, surtout, agaçantes.  Moi, je voulais noyer ces mouches.

J'avais oublié les mouches, les grosses noires et les autres. J'avais aussi viré de mes préoccupations les guêpes. On me plaignait "ah la la, tous ces insectes qui doivent te pourrir la vie". Il y en avait à Shanghai, des moustiques en été, mais qui refusaient de monter plus haut que le 10e étage, des cafards en hiver qui détestaient la lumière, des termites en juin et l'occasionnel poisson d'argent. Pas très exotique tout cela. Et comme de tout, on s'y fait. A peine la porte d'entrée franchie, on annonce en allumant la lumière, "Salut les cafards", qui se dépêchent d'aller se réfugier dans une fente ou derrière un meuble et le tour est joué. Alors que ces satanées mouches nous poursuivent, nous précèdent, se glissent dans nos verres, se ruent sur nous fruits avant nous,  envahissent nos poubelle et seau à compost et se reproduisent, nul doute, à une vitesse phénoménale. Qu'on me redonne mes discrets cafards, et vite !

Je pensais être la seule à me trouver dérangée par ce nuage brunâtre dès que j'ouvrais ma poubelle lorsque, à mon grand soulagement, une émission d'information des consommateurs de la radio s'est penchée sur le problème. J'ai appris qui étaient ces intruses dans ma cuisine (infos retrouvées sur Wikipédia) :

  • La drosophile (du grec drosos : la rosée et philos : qui aime) est un insecte holométabole diptère radiorésistant également appelée mouche du vinaigre, bien qu'appartenant au genre désigné par le terme plus général mouche des fruits. La drosophile se reconnaît à son corps brun-roux et à ses antennes paraissant pectinées aux soies fourchues. (C'est donc bien cela).
  •  Les drosophiles sont présentes sur quasiment toute la surface du globe. (Mais plutôt concentrées dans ma cuisine). Visibles toute l'année, elles sont souvent importunes (par exemple : dans les fabriques de jus de fruits ou de confitures ou en brasserie où elles peuvent tomber dans les récipients et transmettre des micro-organismes. (Quelle horreur de travailler dans un environnement qui attire tellement plus ces bêtes que ma poubelle!) 
  • Elles sont attirées par les fruits dans lesquels elles pondent leurs œufs et où leurs larves se développent. (C'est le genre de détail que j'aurais préféré ne pas connaître. La spéciliste de la radio était nettement moins précise à ce sujet.)
  • Les drosophiles ont un cycle de vie relativement court. Leur longévité ne dépasse pas les 30 jours à 29 °C et leur cycle de reproduction est d'environ 10 jours.

Nous sommes ici au cœur du problème. Comment raccourcir le cycle de vie et, si possible, ne pas leur offrir un nid douillet pour qu'elles se reproduisent en toute impunité. Pour la seconde partie, je n'ai pas encore trouver de solution. Par contre, si j'arrive à limiter leur cycle de vie, elles vont moins se reproduire, non? Les produits d'extermination du commerce qui ont été testés ne paraissent pas très efficaces. Par contre, la recette de grand-mère m'a tentée : du vinaigre de fruits dans un verre, quelques gouttes de savon liquide et le tour est joué. Effectivement, ça marche bien. Euphorique, chaque matin, je compte des dizaines de mouches dans le verre. L'ennui est qu'il y en a encore tout autant qui s'échappent de la poubelle !
Après une heure
Pour écouter la séquence sur les mouches à vinaigre : http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/on-en-parle/6009908-les-pieges-a-drosophiles-04-08-2014.html

Que vaut l'expression On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre qui date du XVIIIe siècle. Les mouches seraient plus attirées par quelque chose d’appétissant, tel que du miel par exemple, plutôt que par du vinaigre. C’est une image pour dire que pour obtenir quelque chose de quelqu’un, il faut utiliser des moyens doux. Et pourtant, c'est bien avec du vinaigre qu'on attrape les drosophiles.

2 commentaires:

  1. Immonde!! Elles sont attirées par les fruits dans lesquels elles pondent leurs oeufs?!? Yack!!! Imagine le nombre de larves de mini mouches qu'on a déjà ingurgitées....

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    1. Oui, c'est vrai. Mais c'est aussi une bonne combine pour manger des protéines. A l’œil!

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