jeudi 22 janvier 2015

Didier B, Suisse de l'année 2014



" J’ai pu faire cette année ce que je souhaitais faire un jour dans ma vie "
2014 a été l’année de Didier Burkhalter, Président de la Confédération et de l’OSCE. Il a brillé, séduit, rassuré et assuré. A l’étranger et en Suisse. Ces douze mois l’ont plus que révélé, ils l’ont libéré... Didier Burkhalter a été élu le 10 janvier Suisse de l'année 2014 46,43% des votes, lors du gala du Swiss Award.

Allocution du Nouvel An de Didier Burkhater, 1er janvier 2014
Pourtant c'était assez mal parti quand il a été élu au Conseil fédéral en 2009 : " Nous voici donc avec, pour nouveau Conseiller fédéral, un homme qui semble concentrer tous les ingrédients de la suissitude la plus poussiéreuse, c’est-à-dire qu’il se définit d’abord par ce qu’il n’est pas: pas médiatique, pas mondain, pas magouilleur. Et pas démonstratif : 'Un conseiller fédéral n’est pas élu pour montrer sa joie', s’est empressé de préciser Didier Burkhalter lors de sa première conférence de presse mercredi. On comprend par là qu’il est, malgré sa relative jeunesse, un homme de la vieille école qui n’a pas lu Damasio (neurobiologiste americano-portugais célèbre pour avoir montré comment les émotions fondent l’intelligence), croit encore en l’existence d’une raison pure et considère comme une faiblesse de montrer ses émotions. Nous voici donc déjà en train de nous livrer à notre exercice préféré d’autoflagellation collective : nous, les Suisses, incapables d’élire autre chose qu’une souris grise. [...]" (Anna Lietti, www.letemps.ch)

Entouré de son père, de sa femme et de ses trois enfants.
Le Conseiller fédéral Didier Burkhalter a largement exprimé
sa préoccupation de ne pas sacrifier sa famille à sa carrière. (Keystone)
Il n'a pas fait tout juste non plus. En 2009, on lui refile le siège vacant du chef du maousse Département fédéral de l'intérieur. Il a à peine le temps de se plonger dans les nombreux et volumineux dossiers, très souris grise pendant ces 2 ans, qu'un autre siège se libère, il récupère le Département fédéral des affaires étrangères. Il prend son envol, Didier, Mister bientôt president.

On le critique encore un peu, son épouse, selon certains, prendrait trop de place : " [...] Au bal des couples de pouvoir, c’est le Neuchâtelois Didier Burkhalter qui, en Suisse, danse le plus serré, formant avec Friedrun Sabine une paire tendre et glamour pour les uns, un aveu de dépendance affective pour les autres. [...] notre ministre des Affaires étrangères offre l’image attendrissante d’un homme qui de la main de son épouse ne saurait se passer. Mme  Burkhalter est en effet de tous les voyages officiels, de tous les dîners, même des assemblées des délégués du parti, main dans la main, épaule contre épaule. C’est en tout cas ce que notent nombre d’observateurs, diplomates ou parlementaires, de droite comme de gauche, d’un œil mi-touché, mi-agacé. 'A Berne, le couple Burkhalter est un sujet de rigolade, résume une conseillère nationale romande, car on se demande qui tient l’autre par la main! On a l’impression que Didier Burkhalter a besoin d’être rassuré par son épouse et qu’il est perdu sans elle.' " (Laure Lugon Zugravu, www.bilan.ch)

Inséparables...
" Habitués aux discours plats et convenus de la vie politique fédérale, les Suisses auront été surpris par le style très personnel et parfois déconcertant, au risque d’en devenir mièvre, de leur président d’une année, Didier Burkhalter. A se relire, il devra admettre qu’il n’a pas toujours épargné à ses auditeurs l’accumulation d’images approximatives, comme dans son discours du Salon de l’auto: 'Les étincelles de la jeunesse sont la lumière de la politique et le carburant de l’avenir.' [...] Au fil de ses interventions, Didier Burkhalter aura finalement révélé le vrai fond de sa personnalité, sensible et émotive. [...]
Mais c’est dans ses évocations de Neuchâtel, de son lac et de ses pâturages boisés que l’on a le mieux perçu la fibre patriotique du conseiller fédéral. 'Vivre ensemble, avait-il lancé à ses auditeurs en recevant le titre de docteur honoris causa de l’Université de Neuchâtel, sonne comme une évidence. Le thème brille comme les rayons du soleil d’un matin d’automne lumineux sur le lac de Neuchâtel.' A-t-il trouvé la formule lui-même ou l’a-t-il empruntée à l’un de ses collaborateurs chargés d’écrire ses discours? Qu’importe. Il faut être Neuchâtelois pour saisir ce que signifie un rayon de soleil perçant le brouillard d’automne sur le lac. Entre celui qui écrit et celui qui lit le discours, il y a forcément une même sensibilité régionale." (Yves Petignat, http://www.letemps.ch/)


"Bastian Baker chante presque aussi bien que moi", a plaisanté Didier Burkhalter. "C'était vraiment fantastique, un beau moment. L'un des meilleurs de cette année", a ajouté le Neuchâtelois. Bastien Baker a affirmé pour sa part: "C'était amusant et très spontané. Notre président est un gars facile à vivre. C'est un duo dont je me rappellerai longtemps."


Ce qui me frappe en lisant certains articles récents et moins récents, en regardant les photos des mêmes sources, en écoutant certains extraits, l'homme n'a pas changé. Sauf dans le regard de ses observateurs :
  • " Altier, élégant, rassurant, le libéral-radical a montré un nouveau visage de la Suisse et à la Suisse durant sa double présidence: celle de la Confédération et celle de l’OSCE."
  • " Pendant son année présidentielle, Didier Burkhalter a visité près de 45 pays en une trentaine de voyages. Ce n’est donc pas un hasard si son bilan diplomatique est des meilleurs. "
  • " Il confie sa recette pour résister à l’usure du pouvoir et dévoile ce qui forge sa vision du monde. "

    De toutes les photos, je garde aussi celle-ci : Didier B. à la gare de Neuchâtel, sans garde du corps, sans émeute, sans signature d'autographes. Juste un homme qui attend le train . C'est aussi ça la Suisse.



http://fr.wikipedia.org/wiki/Didier_Burkhalter

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